Ce traitement qui sauve des vies!

Chère amie, cher ami,

S’il existait un médicament, qui prévenait les maladies cardiovasculaires dans 70% des cas, il ferait certainement un immense carton.

Ce serait un médicament « blockbuster » comme on dit dans l’industrie pharmaceutique, c’est à dire un produit qui se vend à vie à des millions de patients.

Mais si à ce résultat invraisemblable, on ajoutait que ce traitement fait également disparaître le diabète et l’obésité, reculer Alzheimer et Parkinson et permet aux patients de mieux lutter contre le cancer, on crierait sans doute à l’escroquerie.

Et pourtant ce médicament existe. Il est sans effet secondaire et ne coûte que l’investissement personnel que vous aurez mis dedans. Ce traitement, c’est le changement de vie.

Quésaco?

C’est-à-dire prendre sa vie en main, choisir une diète respectueuse de son corps, améliorer les relations avec notre entourage, apprendre à accepter et vivre avec nos émotions, méditer, prier et faire de l’exercice physique.

Bref, toutes ces résolutions du 1er Janvier que souvent l’on abandonne le 2.

Et pourtant les bienfaits du changement de mode de vie sont réels et plus faciles à mesurer que ceux des médicaments. Prenez les fameuses statines par exemple. On constate que dans un tiers des cas, les patients ne les prennent pas parce qu’ils n’en ressentent jamais les éventuels bienfaits.

Des résultats faciles à mesurer !

A l’inverse, dans le cadre du changement de mode de vie les effets se ressentent tout de suite :

Par exemple après un repas de fête, tout le monde pique du nez. On s’affale sur le canapé et le journal ne tient pas longtemps en main. C’est logique : le flux sanguin a baissé et le cerveau reçoit moins d’oxygène.

Mais, ce que le corps ressent, peut être mesuré de manière précise et répété par les scientifiques. Aux Etats-Unis le Dr Dean Ornish y a consacré sa carrière avec ses équipes. Depuis plus de 35 ans, il en apporte régulièrement la preuve à travers des travaux publiés dans les plus grandes revues médicales:

>>> Sur le cancer de la prostate : une étude comparative entre deux groupes de patients; les uns ayant adopté un changement de vie et pas les autres montre que le premier groupe a gagné en espérance de vie. En effet, les télomères, c’est à dire l’extrémité de leurs chromosomes, avaient grandi tandis que chez le deuxième groupe ces mêmes télomères avaient rétréci, ce qui est le signe habituel du vieillissement [1].

>>> Sur les maladies cardiovasculaires, le Dr Ornish et son équipe ont réalisé de nombreuses études qui rejoignent les travaux du Dr Michel de Lorgeril, cardiologue et chercheur au CNRS, en France. A titre d’exemple, une étude a montré que des patients ayant un problème d’artère coronaire avait vu leur situation s’améliorer nettement dans 82% des cas en adoptant un changement de mode de vie (amélioration de la diète notamment) [2].

>>> Dans le domaine des émotions et des maladies cardiovasculaires, une de leurs études a également montré qu’un accompagnement psychologique sur la gestion du stress associé à une amélioration de la diète favorisait la concentration des patients et leur capacité à faire de l’exercice physique [3].

Les équipes du Dr Ornish ont étudié bien d’autres sujets de la santé naturelle comme les bienfaits du sport, de la marche, de la méditation etc [4].

L’originalité de cette démarche et sa force a été d’appliquer à un domaine qui, jusque-là ne s’appuyait que sur la tradition, une approche scientifique rigoureuse qui a permis de convaincre petit à petit des pans entiers de la société américaine jusqu’à Bill Clinton lui-même qui pendant sa présidence demanda au Dr Ornish de devenir son médecin personnel !

Mais d’autres travaux méritent d’être mentionnés. Par exemple, à propos de l’agriculture biologique, David Servan-Schreiber dans son livre Anticancer [5] raconte comment en 2004 une chercheuse, le Dr Cynthia Curl voulant savoir si l’agriculture biologique avait un effet positif sur la santé a monté une étude portant sur 42 enfants dans l’état de Washington sur la côte ouest des Etats-Unis. Pendant trois jours les parents devaient noter en détail ce qu’ils donnaient à leurs enfants âgés de 2 à 5 ans. Ces derniers étaient classés en deux groupe ceux qui recevaient plus de 75% de nourriture issue de l’agriculture biologique et ceux qui recevaient plus de 75 % de produits issue de l’agriculture conventionnelle.

Elle mesura le taux de pesticides contenus dans les urines des deux groupes. Dans le premier groupe, les urines contenaient 6 à 9 fois moins de pesticides que dans le second. CQFD.

Ailleurs en Angleterre on notera le travail remarquable effectué par Le Dr Natasha Campbell-McBride qui avec son régime GAPS, obtient d’excellents résultats sur l’autisme. (6) En France le groupe Chronimed réunit des médecins et des chercheurs autour du Pr Luc Montagnier. Ils travaillent notamment à mieux comprendre les maladies infectieuses – dont la maladie de Lyme – en comparant les résultats de la recherche fondamentale et leurs expériences cliniques, travail remarquable d’abeilles butineuses qui n’a pas fini de livrer ses fruits.

Ces chercheurs, ces médecins mènent des travaux peu coûteux dont les résultats prometteurs sont utiles à l’ensemble de l’humanité et directement applicables.

Et pourtant quels journaux en parlent? Quels reportages TV leur sont consacrés?
Comment changer ?

Malheureusement savoir que le changement est bénéfique ne suffit pas à provoquer une modification du mode de vie. Tous les fumeurs savent que le tabac est nocif. Mais le tabac, comme les addictions alimentaires, ou l’alcool ou les drogues comblent un vide. Fumer, c’est tenter de conjurer sa tristesse. Et l’alcoolique du petit Prince boit pour oublier… qu’il boit!

Dire à un adolescent que fumer est dangereux, c’est le tenter encore davantage…

Alors comment faire?

S’informer

La première démarche est de s’informer auprès de personnes compétentes, captivantes et motivantes.

C’est la raison pour laquelle l’IPSN, notre association propose régulièrement des événements avec des orateurs de grande qualité.

C’est le cas par exemple du Dr Éric Ménat que vous pourrez retrouver dans le cadre d’une conférence sur l’alimentation anti-cancer à Paris le 19 mars prochain. Venez nombreux car ce sera un moment passionnant ! Notre orateur fait partie de ces médecins brillants, curieux et chercheurs/trouveurs qui pratiquent la médecine de terrain et mènent des travaux de recherches rigoureux avec leurs confrères. Au-delà de ses nombreuses spécialités (homéopathe, phytothérapeute, diplômé de cancérologie, nutritionniste), Éric Ménat est également membre du groupe Chronimède, rassemblement de 14 médecins autour du Professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de Médecine, qui sont aujourd’hui en France, à la pointe des connaissances sur les maladies infectieuses.

Participer à la conférence du 19 Mars à Paris, c’est aussi vous donner la possibilité de poser vos nombreuses questions à un médecin d’exception, actif dans tous les réseaux innovants en France et fin connaisseur de la médecine préventive, personnalisée et complémentaire.

Alimentation anti-cancer: Prévention et accompagnement

Plus au nord, vous retrouverez le professeur Henri Joyeux à Louvain-la-Neuve (Belgique) pour une conférence sur le thème « Manger bio, une solution pour demain ? ». Infos et inscriptions ici.

Vous pouvez également vous abonner à sa lettre d’information hebdomadaire qui donne des informations précieuses sur la santé.

A Aix les Bains, vous retrouverez enfin la troisième édition des Académies de santé naturelle dont nous sommes également partenaire. C’est un lieu de formation pour les thérapeutes mais également d’échange et de rencontres pour le grand public. Infos et inscriptions ici.

Les autres événements auxquels nous participons, dont les Jeudis de la santé naturelle organisés par Des Maux et des mots sont à retrouver ici.

Partir du point de départ

Tous les printemps nous avons droit à la litanie des régimes. C’est le sprint final avant les grandes vacances. Dukan, Atkins, jeûne plus ou moins sévère. Et souvent cela fonctionne… quelques mois. Des études montrent que dans la plupart des cas, le poids perdu à l’occasion d’un régime a été retrouvé 2 ans plus tard. Déprimant.

Mais on peut aussi voir les choses autrement. Et l’idée du régime est peut être un bon point de départ. Pourquoi faire un régime? Pour se sentir mieux me direz-vous, être mieux vu aussi: pour être heureux, en somme.

Bien d’autres personnes et de grands penseurs en particulier ont déjà eu cette intuition que l’homme était fait pour le bonheur, bien avant nos médecins du XXIe siècle!

Saint Augustin pensait cela. Il s’est retiré du monde avec quelques amis pour y réfléchir à la manière des ermites grecs. Ainsi naquirent les premiers monastères d’occident. On retrouve cette intuition chez le bouddha qui après avoir épuisé tous les plaisirs, sans y trouver de joie, continue à espérer trouver le bonheur ailleurs.

Les sagesses d’antan, celle de la bible, des grands récits mythologiques nous le disent. On peut penser à l’odyssée d’Ulysse dont toutes les péripéties n’ont de sens que parce que, in fine, c’est son épouse Pénélope et son fils Télémaque qu’il va retrouver. Même Calypso, ses charmes et ses suivantes ne le détourneront pas de ce but final !

Finalement, nous savons que la quête que nous avons à mener se trouve au fond de nous. C’est ce que disait l’inscription sur le fronton du temple d’Apollon à Delphes : « Connais-toi toi-même ».

Ok. Mais en quoi est-ce utile aujourd’hui me direz-vous?

Tout simplement parce que les travaux du Dr Ornish sur le changement du mode de vie ou ceux du Dr Jon Kabat Zinn sur la pleine conscience (Il a démontré et mesuré l’importance de la méditation sur le fonctionnement du cerveau et le renforcement du système immunitaire, et pour soulager la douleur,) vont dans le même sens que les intuitions des anciens. Ils mettent de grands chiffres sur les belles-lettres mais le résultat est le même.

Nous savons désormais qu’une diète appropriée, des temps de méditation et de jeûnes, de l’activité physique et de bonnes relations avec notre entourage ont un effet extrêmement positif sur notre santé et celle de notre entourage. Tout cela est mesuré et prouvé mais l’objectif n’a pas changé : nous visons le bonheur !

Nous savons que pour y parvenir le régime seul ne suffira pas. Il faudra avancer dans différents domaines tout en sachant que ceux qui auront le plus changé, guériront le mieux et le plus vite – toujours selon les études du Dr Dean Ornish.

Car, il faut le rappeler, nous regardons le changement de vie comme un moyen de traiter les maladies et non pas uniquement une question de prévention même si ça marche aussi!

Bien et maintenant?

Poser des choix concrets

Changer, c’est donc d’abord prendre conscience de soi. On existe par la pensée mais aussi par notre corps. Et bien souvent, si celui-ci fonctionne bien, notre cerveau aussi.

Le plus simple pour commencer est donc de procéder par étape et de se fixer un objectif parmi les domaines suivants: alimentation, activité physique, méditation, émotions ou lien social.

Dans le domaine de l’alimentation, par exemple on pourra se décider à cuisiner des recettes sans gluten et sans lait proposées par l’excellent Benjamin Dariouch (http://www.naturacoach.com/). Mais le Dr Ornish – toujours lui – propose également des pistes à suivre en matière de nutrition. L’idée générale chez la plupart des nutritionnistes modernes est de limiter le sucre, les mauvaises graisses (margarine notamment) et de préférer les produits (bios) non transformés que l’on cuisinera soi-même en adoptant des modes de cuisson douce.

Si l’on veut commencer par le sport ou l’activité physique, il suffit, selon l’OMS (http://www.who.int/dietphysicalactivity/factsheet_myths/fr/), de marcher 30 minutes par jour pour améliorer son état de santé et rester en forme.

Afin de méditer, vous pourrez choisir des textes qui vous parlent. Jean d’Ormesson, à ceux qui veulent l’entendre, dit toujours que s’il ne fallait garder qu’un livre de sagesse, ce serait l’Ecclésiaste… Chacun ses goûts.

Mais peut-être, tout simplement, vous inscrirez-vous demain à un cours de Yoga pour l’année. Ça tombe bien, une yogi sympathique s’est installé à côté et propose des cours tous les mercredis !
Se former, travailler en groupe, se faire accompagner

Le meilleur moyen toutefois de durer est de jouer collectif. Si vous voulez faire du sport, trouvez autour de vous la copine qui n’attend que vous pour aller partager ce moment ensemble tous les jeudis soirs.

Si vous souhaitez vous mettre à la cuisine pourquoi ne pas tenter des ateliers de cuisine près de chez vous comme en propose Bénédicte Van Craynest dans la région d’Ottignies en Belgique (http://www.lesateliersdebene.com/).

Et si vous n’avez personne autour de vous, il y a bien parmi vos amis ou les gens de votre entourage qui cuisine mieux que les autres. Pourquoi ne pas l’inciter à se former et à proposer des ateliers cuisine à la compagnie ?

L’une des grandes joies de notre époque est que partout et pour toutes les bourses se développent des offres de coaching, d’accompagnement et d’éducation à la santé. N’hésitez pas à aller voir un naturopathe en qui votre voisin a confiance. Allez-voir par exemple chez ceux qui sont réunis au sein de l’OMNES (http://www.omnes.fr/) ou de la FENAHMAN (http://fenahman.eu/).

Parlez-en autour de vous et préférez les démarches labellisées associées à des assurances ou des mutuelles lorsque cela existe.

On ne change pas tout seul. Un changement de mode de vie doit être l’occasion pour vous de faire la connaissance d’au moins une dizaine de personnes autour de vous dans l’année. Et si vous peinez, venez à l’un des congrès organisés par l’IPSN où vous retrouverez de nombreuses personnes en quête de solution et de changement comme vous !

Avec tout mon dévouement,

Augustin de Livois

Sources :

(1) The Lancet, 17 septembre 2013

(2) The Lancet, 1990, 336 pp129 -33

(3) Journal of the American Medical Association, 7 Janvier 1983, volume 247

(4) Ornish Lifestyle Medicine

(5) Anticancer, Dr David Servan-Shreiber, Albin Michel, 2008

(6) Gut and Psychology Syndrome (GAPS)