Est-ce la fin de la Phytothérapie?

Chère Amie, Cher Ami,

Cette semaine, je tenais à vous faire part de la dernière initiative que nous avons lancée : le groupe de travail IPSN sur la phytothérapie clinique en France. Mais avant, vous trouverez un point rapide sur l’actualité des conférences IPSN :

Les prochaines conférences de l’IPSN

  • le 8 mars prochain, l’association Au sein des femmes (Belgique) organise à Louvain-La-Neuve, une conférence autour du Professeur Joyeux, dont je vous parle souvent et que certains d’entre vous connaissent bien.C’est à 19h30, dans l’Auditoire Agora 11, sur la Place de l’Agora.L’IPSN soutient cet événement. Et pour cause ! Ecouter une conférence du Professeur Joyeux c’est à la fois :
    • assister à un cours passionnant ;
    • voir un spectacle divertissant ;
    • et faire beau voyage scientifique.

    Surtout, le sujet choisi : Nutrition et prévention des maladies de civilisation est un des meilleurs « classiques » du Professeur Joyeux que je réécoute toujours avec enthousiasme car chaque conférence est émaillée d’exemples et d’arguments nouveaux.

    Alors, allez-y ! C’est un événement à ne rater à aucun prix ! Pour vous inscrire suivez ce lien : http://www.auseindesfemmes.be/inc/event/confnutrition.jpeg

  • Attention ! Notre conférence du 23 février 2013 à Toulouse est reportée au mois de juillet prochain. L’un de nos orateurs est indisponible pour l’événement.Pour toute information supplémentaire ou en cas de difficulté, contactez-nous à contact@ipsn.eu
  • Le 21 Mars 2013 aura lieu à Paris une conférence sur la logique émotionnelle et le sens des maladies avec le Dr Catherine Aimelet-Périssol.

Avez-vous essayé de vous faire soigner par les plantes ces dernières semaines en France?

Si tel est le cas vous savez que tout récemment un nombre important de remèdes à base de plantes ont été retirés de la vente par les laboratoires spécialisés à la suite des injonctions de l’Afssaps, devenue ANSM (Agence Nationale pour la Sécurité des Médicaments).

Par exemple, pour vos brûlures d’estomac, votre médecin phytothérapeute vous prescrivait peut-être du ficus carica (figuier) ou encore de la Malva Sylvestris (Mauve Sauvage ou grande Mauve). Et jusqu’au 1er août dernier, il avait encore le choix entre différentes plantes, proposées sous forme de médicaments homéopathiques1.

Ces remèdes sont désormais interdits. Et ce ne sont pas les seuls. Depuis le mois d’août, plus d’une trentaine de remèdes à base de plantes ont été retiré du marché dans l’indifférence générale et le silence le plus absolu.

A chaque fois, l’ANSM invoque les mêmes raisons : l’insuffisance de la bibliographie. Mais comment alors ces médicaments ont-ils été autorisés la première fois ? Pourquoi a-t-on retiré ces remèdes prescrits et consommés pendant des dizaines d’années à la satisfaction des patients et sans qu’aucun effet secondaire n’ait été à déplorer ? Nos connaissances dans le domaine de la phytothérapie ont-elles tellement régressé ? A-t-on perdu de précieux papyrus décrivant les vertus de ces plantes ?

Non, évidemment. La vérité est ailleurs. Et nous allons la chercher. L’IPSN créé un groupe de travail sur la phytothérapie clinique en France. D’ici au mois d’avril 2013 nous aurons réuni un maximum d’information sur ce sujet et nous remettrons notre rapport aux autorités françaises. Et nous ferons un comparatif avec ce qui existe en Belgique et en Suisse.
Pour en savoir plus : https://ipsn.eu/actualites/groupe-de-travail-phytotherapie/

En attendant, chaque mois qui passe voit disparaître du marché un nouveau remède à base de plantes.

Résultat, vous ne pourrez plus demander à votre médecin ou votre thérapeute de traitement à base de plantes sans qu’il ne prenne de risques terribles. Car pour lui le choix est simple : s’il veut bien vous soigner, il doit se mettre hors la loi et commander des produits en Suisse ou en Belgique. Mais s’il ne veut pas être radié de l’ordre, il ne pourra pas vous soigner. Ou alors il devra rentrer dans le rang et prescrire, comme les autres, des médicaments chimiques.

Il faut le dire clairement : en 2012, en France, un médecin phytothérapeute ne peut, sans risquer sa peau, ni prescrire des préparations magistrales, ni utiliser les remèdes à base de plantes dont il a le plus besoin.

Et Pourtant !

Pourtant, lors de la conférence organisée au Parlement européen par Michèle Rivasi en juin 2011 à la suite de votre mobilisation massive2 nous avions déjà spécifiquement posé la question des préparations magistrales et officinales.3 Il n’y a rien à craindre avait répondu le Directeur de l’Agence Européenne du Médicament, ces préparations sont toujours autorisées.

C’est qu’il fallait rassurer la population.

Avec 1,4 millions de signatures pour l’IPSN, et 800 000 pour Avaaz, la grogne semblait digne d’être entendue.

Mais cela n’a pas suffit. Laboratoires pharmaceutiques et administration, alliés objectifs dans cette affaire, sont en train de tuer la phytothérapie en France. Car d’un seul coup, les laboratoires qui proposaient ces produits s’appuient sur la complexité de la législation pour informer les prescripteurs de la disparition de leurs produits.

Il y a donc deux discours : la version officielle selon laquelle tout va bien, et les voix très inquiètes du terrain que personne ne veut entendre.

Nous devons faire exister ces voix.

C’est notre devoir de citoyen, de patient, de faire connaître la vérité sur la filière plante en France et en Europe et de tout mettre en œuvre pour la sauver.

Qu’on se le dise ! En 2013, l’IPSN se battra encore pour la reconnaissance de l’herboristerie mais aussi pour la sauvegarde de la phytothérapie : groupes de travail, conférences, notre programme est en place.

Il ne reste qu’à l’exécuter ! Ce que nous ferons avec vous !

Avec tout mon dévouement,

Augustin de Livois

 


5 réponses à “Est-ce la fin de la Phytothérapie?”

  1. LILIANE dit :

    Je me soigne aux plantes pour un problème de peau depuis un an et les progrès sont vraiment significatifs.

    • Quand je suis rentrée grippée de la maternité en février 1982 car il faisait très froid. Je voulais absolument allaiter mon bébé et mon médecin de famille m’a dit que si je prenais des antibiotiques je ne pouvais pas. Comme j’insistais pour qu’il trouve une solution il m’a aiguillé vers les soins par les plantes. Je n’y connaissais rien mais mon désir d’allaiter m’a fait prendre le risque et depuis lors je ne me soigne plus que par les plantes car j’ai été guérie de la grippe et de bien d’autres infections ainsi que des problèmes de santé depuis 1982!
      Grâce a cette expérience très positive j’ai pu aider d’autres personnes à se soigner naturellement ainsi que ma fille qui vient d’avoir à son tour un bébé il y a 6 mois.
      Je trouve cela honteux qu’à notre époque on nous empêche de nous soigner naturellement!
      Je viens de prendre ma pension et de m’expatrier en Espagne où j’espère pouvoir trouver un médecin qui me soignera par les plantes. Si vous en connaissez un dans la région d’Altea/ Benidorm ou à Alfaz del Pi même je vous en serai gré.
      Un tout grand merci pour ce que vous faites pour nous. M. Berger

  2. naty dit :

    C’est effectivement une véritable honte que le gouvernement et l’Europe se laissent mener par les lobby pharmaceutiques (et agricoles dont MONSANTO) bourrés de fric dont le but est de rendre malade les gens afin de leur vendre encore plus de médicaments qui les achèveront !!! La médecine à bien changé…

    Mais peut être avons tous un rôle, d’abord d’éducation personnelle et individuelle ou tout un chacun pourrait apprendre à connaitre les plantes et leurs propriétés ainsi que leur culture et leur récolte, pour soit-même et sa famille. Se serait certainement le seul moyen de contourner le système tout en perdurant la tradition et l’existence indispensable de la phytothérapie et des plantes au naturel.

    Alors peut on se former en individuel ?

  3. Etienney dit :

    Il nous faudrait la liste , les dessins et descriptifs clairs des plantes utiles pour apprendre à les reconnaître dans un 1er temps.
    En effet beaucoup « d’herbes » sont classées « mauvaises » herbes alors qu’elles sont efficaces pour traiter certains problèmes de santé !
    Qui peut nous indiquer des livres fiables à ce sujet ?
    Qui donne des cours pour apprendre à les reconnaître sur nos terres respectives ?

    • Il y a des quantités d’ouvrages sur les plantes médicinales. Adressez-vous à une herboristerie, comme celle de Paris (Pigault-Leblanc, 30 rue Pasquier , Paris 75008, tél. 01 42 65 36 21 http://www.herboristeriedeparis.fr) qui peut vous procurer des remèdes et des conseils.
      Quant à moi, je peux vous conseiller la lecture des livres de Maria Treben (avec descriptif des plantes et de leurs propriétés) qui m’ont toujours été d’une grande utilité et que vous pourrez trouver dans cette herboristerie. Bonne découverte des plantes et de leurs bienfaits. Il faut absolument défendre notre liberté de se soigner comme on le souhaite !

  4. pour confirmé ce que vous dite sur la médecine naturelle on peut soigné l’estomac ou ulcéré avec le chou ou

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