Osétopathie : la Médecine du Corps a un sens

Ostéopathie : la médecine du corps a une âme 

Chère amie, cher ami,

L’IPSN organise le 30 janvier prochain, à Paris, une conférence sur le thème :
Ostéopathie et logique émotionnelle : écouter les maux du corps autant que les mots de l’esprit. (19h30, au Centre Sèvres, 35 bis rue de Sèvres). La conférence sera donnée par Anne-Béatrice Leygues, ostéopathe, conférencière et écrivain. Pour réserver,rendez-vous ici.

Vous pouvez
consulter le programme ici.

Cet événement est important car l’ostéopathie, son origine et son fonctionnement sont très mal connus, y compris par ceux qui consultent régulièrement !


Aux origines : l’Amérique des grandes plaines

Lorsque Andrew Taylor Still, le fondateur de l’ostéopathie, s’installe au Kansas avec sa famille pour rejoindre son père en 1853, c’est encore une terre libre et sauvage. Imaginez, à perte de vue, des champs d’herbes grasses. De collines en collines s’étend à l’infini le manteau vert d’où a poussé ici et là, comme une erreur de la nature, un arbre esseulé.

L’hiver y est rude et l’été aride. Quand cessent les tornades commencent les orages de grêle. Sécheresses et inondations se succèdent sans prévenir. Puis viennent les lourdes chutes de neige qui plongent le pays dans la torpeur des mois de glace. Pendant des siècles, les Kansa, les Cheyenne, les Missouri ou les Pawnee et autres tribus des grandes plaines y ont vécu en nomades, plantant leurs tipis le long des fleuves au gré des mouvements des troupeaux de bisons.


Mais un peu partout des colons s’installent pour transformer les prairies en terres agricoles, et déjà les Indiens troquent leurs territoires contre de l’alcool ou de fausses promesses. Déjà, ils vivent reclus dans des réserves qui chaque année se réduisent comme peau de chagrin. Ce sont eux, pourtant, qui donnent à ce pays son âme et sa toponymie. Les Indiens apprennent aussi au jeune Andrew les secrets des guérisseurs lorsque ce dernier accompagne son père, pasteur méthodiste et médecin, dans ses visites aux tribus.


Engagé en tant que médecin pendant la Guerre de sécession, Andrew Taylor Smith apprend la médecine, et probablement la chirurgie et l’anatomie, sur le terrain. Influencé par le méthodisme, baigné de spiritualité indienne et hostile aux médicaments qui n’ont pas pu sauver trois de ses enfants morts de la méningite, André Taylor Still propose une approche médicale originale, naturelle et pratique.


Une médecine alternative et moderne

En 1850, aux États-Unis, il n’y a pas de système légal de médecine et n’importe qui peut devenir médecin. Après une dizaine d’années de recherches, notamment d’observation des squelettes d’Indiens, il développe une approche nouvelle qui s’appuie sur la théorie de l’évolution de Darwin et les travaux du philosophe anglais Herbert Spencer pour justifier son approche holistique (globale). De ses lectures, Andrew Taylor Still déduit que la vitalité d’un patient dépend de la bonne coordination entre ses membres et que la vie est un mouvement permanent.

L’ostéopathie, dès l’origine, s’appuie sur les connaissances philosophiques et scientifiques de son temps et l’expérience clinique d’Andrew Taylor Still. Ce dernier la présente comme une alternative à part entière au système existant. Désormais aux Etats-Unis, les médecins peuvent être D.O ou D.M. : docteur en ostéopathie ou docteur en médecine. L’ostéopathe des années 1900 pratique une médecine globale, hostile aux médicaments, qui s’appuie sur des techniques corporelles pour aider le corps à guérir de lui-même.


Une approche combattue

Le travail d’Andrew Taylor Still porte rapidement des fruits. L’ostéopathie se répand dans tout le sud des Etats-Unis. Son succès et son refus de la médecine chimique provoquent une réaction farouche des instances officielles sous l’influence de la toute puissante Association de Médecine Américaine (AMA). En 1905, les travaux d’une commission gouvernementale aboutissent à la fermeture de nombreuses écoles d’ostéopathie, ce qui scandalise l’opinion. Il faut une intervention du Président Théodore Roosevelt pour autoriser l’ouverture de nouvelles écoles.

En Europe, l’ostéopathie est combattue dès son apparition en 1957. Les forces conservatrices classiques font leur travail : en France, le Conseil de l’ordre des médecins oblige l’expatriation de l’École française d’ostéopathie en 1960, et jusqu’en 1997 les ostéopathes sont systématiquement traduits devant les tribunaux pour exercice illégal de la médecine. Jusqu’en 2007, l’Académie de médecine les qualifie officiellement de charlatans. La profession finit par être reconnue au même titre que celle de chiropracteur en 2002.


Les débats qui ont fait rage pour l’obtention de ce statut ont laissé des traces : le régime juridique actuel n’est pas abouti et suscite encore de nombreux débats dans la profession, notamment parce que le temps de formation requis est inférieur aux recommandations de l’OMS.


Il n’empêche, au moins les ostéopathes ne risquent plus la prison et disposent d’un statut reconnu, ce qui n’est pas le cas en Italie ou en Espagne alors que la Belgique a reconnu la profession en 2007. En Suisse, la législation varie d’un canton à l’autre, mais la profession est reconnue.


L’ostéopathie aujourd’hui

Le mot ostéopathievient de la combinaison de deux racines grecques : ostéon qui signifie os et pathos qui veut dire souffrance. Connue comme étant une médecine du corps, son spectre s’est élargi au fil des années et elle inclut aujourd’hui : la palpation, la manipulation des os, des muscles, des articulations et des tissus.

Aux États-Unis, certains ostéopathes n’hésitent pas à intégrer les médicaments dans leur pratique, ce qui n’est pas possible en Europe où seul un médecin est autorisé à les prescrire [1]. Si ce choix thérapeutique, controversé au sein de la profession, s’éloigne de la philosophie d’origine de l’ostéopathie, il montre qu’il s’agit d’une discipline vivante et évolutive. En effet, ni la pénicilline, ni les antibiotiques n’existent à la mort de Still en 1917. Or, le succès de ces nouveaux médicaments et la mise en place d’un système de preuve par les études statistiques, ont favorisé les docteurs en médecine par rapport aux docteurs en ostéopathie.


Et dans le fond, la problématique des ostéopathes n’a pas changé : ils doivent prouver que leur pratique est scientifique et moderne – et donc l’enrichir des dernières découvertes de la science – sans lui faire perdre sa spécificité, liée à son histoire. Car l’ostéopathie demeure avant tout une médecine de terrain : pour le patient dont on cherche à renforcer l’immunité et pour le thérapeute dont l’expérience et l’humilité font le talent.


Dans cette quête d’évolution et de reconnaissance, les ostéopathes modernes incluent dans leur pratique des compétences complémentaires. Certains se forment en nutrition ou en psychologie par exemple. C’est la démarche d’Anne Béatrice Leygues, ostéopathe, praticienne en logique émotionnelle et écrivain, qui donnera pour l’IPSN une conférence sur le thème :


Ostéopathie et logique émotionnelle : écouter les maux du corps autant que les mots de l’esprit. (19h30, au Centre Sèvres, 35 Bis rue de Sèvres). Pour réserver, rendez-vous ici.

Nous espérons vous y voir nombreux !


En attendant de vous retrouver en 2014 à travers la newsletter ou nos conférences, je vous souhaite une très bonne année et, naturellement, une bonne santé !


Augustin de Livois




Sources :


Histoires parallèles de la médecine, Thomas Sandoz, Seuil 2013


Wikipédia : Osteopathie

Définition de l’ostéopathie

Ostéopathie – Indications

What Is Osteopathy ?

 


Une réponse à “Osétopathie : la Médecine du Corps a un sens”

  1. bluvelot jean dit :

    bonjor apres une opération d’hernie d’iscale L4 L5j’ai eu pendant 11ans des nèvralgies façiales apres etre passé al’hotel dieu , les 15 /20,la salpette et cliniques privées AUCUN résultat Le seul L’UNIQUE qui m’a guéri de ces putains de nevralgies ce fut Mr Cosano bras droit de Mésségué!!!!!!
    11ans de soufrance a ce çuicider mon voisin de lit a la salpette s’est foutu par la fenetre et le pharmacien du 5 rue bonnenfant a St germain en laye a préfèré le suicide a la douleur un soir de garde c’est vous dire ce que j’ ai enduré pendant 11ans je n’aurais été pas marié j’ en aurai fait autant seul l’amour pour ma femme m’a fait tenir .J’ attent le jour ou un toubib qui a assezde q…les pour dire que les médocs ne sont qu’un pis allez ils ne vous guerissent pas ils vous permettent de prolonger votre vie de maniere a vous pomper toujours plus d’argent . Il faudrait arreter ce merdier que la medecine traditionnelle est la seule a vous guerir(non a soigner) et reconnaitre enfin les autres médecines .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

* Votre adresse email restera strictement confidentielle et ne sera jamais échangée. Pour consulter notre politique de confidentialité, cliquez ici.

[shareaholic app="recommendations" id="26947312"]