Perturbateurs endocriniens: comment les éviter?

Chère amie, cher ami,

La lettre du jour complète celle d’hier sur le même sujet, que vous trouverez ici.

Aujourd’hui, je tiens simplement à vous proposer quelques conseils pour éviter les méfaits des perturbateurs endocriniens.

Ces conseils sont inspirés de la documentation du Réseau Environnement Santé. Ce groupe de scientifiques reconnus propose depuis des années une réflexion sur la question des perturbateurs endocriniens.

Conseil n°1 : Repérer quels sont les principaux perturbateurs endocriniens

Il existe, hélas, des milliers de perturbateurs endocriniens.

En juillet 2017, le ministère de l’écologie et de l’agriculture a publié deux listes de produits commercialisés qui peuvent endommager vos hormones :

    • L’une concerne 1000 “biocides”. C’est une catégorie large de produits qui servent à tuer ou éloigner les organismes vivants : bactéries, insectes etc. (1)
  • L’autre vise 600 produits “phytosanitaires”. C’est une catégorie spécifique de produits appartenant aux biocides qui sert à traiter les végétaux contre les insectes, les bactéries ou les champignons (2).

Ces listes donnent une idée de la quantité faramineuse de produits chimiques nuisibles à la santé, utilisés tous les jours dans nos pays.

Mais les connaître tous est impossible. Mieux vaut avoir en tête les grandes catégories afin de les éviter au mieux et notamment :

Le Bisphénol A imite les œstrogènes, hormones sexuelles féminines. Il favorise le diabète, les troubles cardiovasculaires, les problèmes d’hyperactivité, de fécondité et de puberté précoce. Gare aux boîtes de conserves !

Les phtalates ont une action négative sur la testostérone, l’hormone sexuelle masculine. Ils provoquent une féminisation des fœtus mâles. Ils ont un effet nocif sur les systèmes de reproduction et peuvent provoquer les cancers hormonodépendants. Attention aux cosmétiques !

Les parabènes, comme les autres, jouent sur les hormones sexuelles. Ils ont aussi une incidence négative sur les hormones thyroïdiennes.  Là aussi, méfiez-vous des cosmétiques…

Les perfluorés (3) ont un effet sur la fertilité féminine et masculine. Ils pourraient aussi avoir un rôle dans les cancers et les maladies cardiaques. Or, en Europe et aux Etats-Unis, l’ensemble de la population est intoxiqué aux perfluorés.
Ce n’est pas une surprise. Ces molécules, contenant du fluor, résistent bien à la chaleur et repoussent l’eau et la graisse.

Elles servent donc aux revêtements de nombreux objets : moquettes, textiles, vêtements imperméables, emballages, vaisselle en papier jetable, revêtements antiadhésifs des poêles et ustensiles de cuisine. Non seulement ils sont toxiques mais ils persistent dans nos corps pendant des années ! Aïe.

Les pesticides : on les respire et on les mange… Pourtant, eux aussi, nuisent à notre fertilité et provoquent des cancers.

Conseil n°2 : Prenez garde à la période d’exposition !

Les perturbateurs endocriniens sont particulièrement dangereux pour les fœtus, les embryons, les jeunes enfants et les adolescents.

Si vous êtes enceinte ne pulvérisez jamais de pesticides. C’est dangereux pour vous et très dangereux pour votre bébé.

Conseil n°3 : Méfiez-vous de l’effet cocktail

Ce n’est plus un secret. Même les revues scientifiques les plus conservatrices, comme Sciences et Avenir en parlent ! (4)

Il existe un “effet cocktail” avec les perturbateurs endocriniens. Cela veut dire que l’exposition à une combinaison de substances est beaucoup plus dangereuse que celle à une seule substance. 

Conseil n°4 : Evitez les pesticides dans l’alimentation

Pour cela, il faut consommer des produits non transformés, frais, de saison et bio. L’idéal est d’avoir son propre potager ou de connaître ses producteurs.

(la suite ci-dessous)

Annonce spéciale

Le 2 juin 2018, une journée exceptionnelle de conférences a lieu à Louvain-la-Neuve (Belgique).

Seront réunis des médecins de renommée internationale et notamment, le Dr Bruno Donatini, gastro-entérologue et grand spécialiste de la dysbiose et du microbiote et le Dr Isabelle Farbos, spécialiste de santé environnementale.

Elle a participé à de nombreuses publications sur les perturbateurs endocriniens, notamment en Scandinavie où l’espérance de vie en bonne santé est supérieure de 10 ans à celle que l’on connaît en Belgique ou en France.

Cette journée est ouverte à tous !

Programme complet et inscriptions au colloque ici.

(Le déjeuner est compris dans l’organisation de la journée).


Suite de la lettre de ce jour : 

Conseil n°5 : Conservation des aliments, préférez le verre

Les canettes et les boîtes de conserves qui n’ont pas la mention “sans Bisphénol A” en sont bourrés. Il faut les éviter. L’idéal, comme pour les biberons, est d’utiliser le verre.

Conseil n°6 : Dans la cuisine, bannissez les ustensiles avec du téflon ou certains plastiques

Les poêles traitées au téflon (5), pour pratique qu’elles soient, sont dangereuses pour la santé. Le téflon est un composant perfluoré. Ces molécules contiennent du fluor qui, pendant la cuisson, est transféré aux aliments.

Il convient de bannir aussi certains plastiques, ceux qui portent les mentions :

    • N°3 ou PVC
    • N°6 ou PS polystyrène
  • N°7 ou PC poly carbonate

Il existe un certain nombre d’alternatives à ces matériaux (téflon et plastiques) : verre, inox, grès, céramique, terre cuite, fonte émaillée, fer.

Si vous tenez absolument à utiliser des plastiques, mieux vaut disposer de plastiques :

    • N°2 ou HDPE,
    • n°4 ou LDPE,
  • N°5 ou polypropylène.

Ils sont réputés contenir moins d’additifs. Cela ne veut pas dire qu’ils n’en n’ont pas.

Conseil n°7 : Changez de logiciel en matière de beauté : les produits cosmétiques industriels vous rendent malades !

Si vous tenez à utiliser des lotions de beauté, choisissez des produits naturels et bio. Evitez à l’inverse tous les ingrédients suivants :

    • Phtalates (DEP, DOP, DINP),
    • Triclosan,
    • Muscs synthétiques (fragrances),
    • Parabènes,
    • Phénoxyéthanol,
    • BHA,
  • Benzophénone

Conseil n°8 : Aérez votre maison

Votre appartement ou votre maison est peut-être un nid à perturbateurs endocriniens. 

Mieux vaut les faire partir en aérant régulièrement les lieux.

Par ailleurs, utilisez le plus possible des matériaux naturels dans votre intérieur. Et à l’inverse débarrassez-vous des moquettes et textiles synthétiques, du bois aggloméré, du polystyrène et des revêtements en plastique.

C’est vrai aussi pour les jouets des enfants ! Mieux vaut avoir du bois ou du tissus non traités ! C’est une révolution dans la maison !

Si vous avez d’autres conseils à partager pour éviter les perturbateurs endocriniens, n’hésitez pas à les mettre en bas des commentaires ici.

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois

PS : un dernier conseil pour la route : sortez les appareils électriques de vos chambres à coucher, c’est autant de perturbateurs endocriniens que vous ne respirerez pas pendant la nuit !

Sources :

(1) Biocides susceptibles de contenir des substances PE. pdf 1/14
(2) Liste_ppp.pdf
(3) Effets possibles des composés perfluorés sur la santé humaine
(4) Perturbateurs endocriniens : alerte sur l’effet cocktail pendant la grossesse
(5) Sabotage hormonal.org

 


Une réponse à “Perturbateurs endocriniens: comment les éviter?”

  1. essaidi dit :

    Très bon documentaire fait par arte sur les perturbateurs endocriniens « Demain, tous cretins ‘ a voir

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