La psychologie énergétique arrive en France !

Les 18 et 19 mars 2017 se tenait à Lyon, un Congrès de Psychologie Énergétique – le premier du genre en France – où se trouvaient réunis différents psychologues très connus aux Etats-Unis. Etaient présents notamment Dawson Church (PhD), Donna Eden et David Feinstein (PhD) pour ne citer que les plus renommés.

Ce congrès était une première pour moi également et en arrivant je me demandais encore ce que le terme de « psychologie énergétique » pouvait bien recouvrir.

Si je devais résumer un peu rapidement ce que j’ai entendu, je dirais qu’il s’agit d’une discipline qui associe techniques énergétiques comme l’EFT (Emotional Freedom Techniques) et des approches de psychologie classique comme la Gestalt thérapie [1].

Dans ces approches, le terme d’énergie est à prendre au premier degré : les thérapies en question influent sur les forces quantiques qui agissent sur notre corps comme l’énergie électromagnétique ou encore les ondes ou électricité produites par le corps.

Ce terme est aujourd’hui encore trop vague car il renvoie à des mécanismes quantiques différents dont le lien entre eux est qu’ils sont invisibles à l’oeil nu.

Il n’existe pas de théorie générale ou d’explication académique des soins énergétiques. Cela viendra peut être dans le futur. Il faudra alors distinguer différentes familles de soins énergétiques. Nous n’en sommes pas encore là. Pour l’instant, les scientifiques constatent qu’il existe des techniques comme l’EFT ou tapotage et qu’elles semblent fonctionner.

 

Qu’est-ce que l’EFT ?

L’EFT est une technique qui connecte l’esprit et le corps. On utilise le « tapotage » sur des « points d’accupression » pour aider à juguler des stress ou des traumatismes dont la mémoire s’est imprimée sur nos corps. Le but est de réduire la souffrance du patient sans avoir à utiliser des médicaments ou des aiguilles d’acupuncture (On n’a pas toujours son acupuncteur sous la main !)

Ainsi, une séance de « tapotage » avec ses doigts peut réduire sensiblement le stress chez certaines personnes, voire améliorer la santé psychique ou soulager des douleurs émotionnelles grâce à l’accompagnement d’un psychologue spécialisé.

Ces techniques sont connues depuis la nuit des temps dans certaines traditions médicales comme en médecine chinoise par exemple.

La véritable nouveauté est que les progrès sont désormais mesurables à la fois grâce aux progrès de l’imagerie cérébrale, des analyses de l’ADN et des capteurs biologiques.

Aujourd’hui, les psychologues sont capables d’évaluer d’une manière plus objective les évolutions positives (ou non) de leurs patients.

Cela permet d’anticiper un temps de thérapie et de voir très vite si les techniques choisies sont bien adaptées à la personne.

Pour autant, cette approche de la psychologie est encore en construction et il est évident qu’il convient de la prendre avec un « bon esprit critique » ainsi que l’a rappelé le psychologue Jean-Michel Gurret, l’initiateur et le modérateur de ces deux journées.

 

Soigner son aura ?

En écoutant les « psys » américains, je me suis dit que de nombreux psychiatres français devaient être encore très sceptiques voire carrément opposés au développement de ces approches psychologiques.

Le fait que la psychologie énergétique ait été officiellement reconnue en 2012 aux Etats-Unis n’y changera rien : il est évident que l’approche proposée est une révolution thérapeutique et sémantique.

En effet, lorsque l’on écoute la très dynamique « psy » Donna Eden parler de travail sur l’aura [2], de méridiens [3], d’énergie inversée et de triple réchauffeur, son discours paraît obscur, ou en tout cas peu adapté aux oreilles de la médecine européenne 2017.

L’idée que nous avons un corps énergétique, que celui-ci a une intelligence propre et qu’en prendre soin est aussi important que pour le corps physique n’est pas encore à l’ordre du jour officiel !

Et malgré le succès grandissant de la psychologie énergétique, il reste encore de nombreux sceptiques dans le monde scientifique.

Aux Etats-Unis, malgré le droit d’existence reconnu à l’EFT, les débats sur le sujet sont parfois âpres. Les plus récalcitrants estiment que cette approche n’est jamais que le reflet de l’effet placebo.

En France, le débat n’existe pas. L’EFT n’étant pas encore très connue. Mais, si ces thérapies venaient à gagner du terrain, elles seraient probablement combattues.

 

Et si l’EFT marchait ?

Pour un patient qui a subi de lourds traumatismes et dont la vie n’est plus tenue que par des médicaments aux effets secondaires insupportables, le fait que des scientifiques soient sceptiques face à une thérapie, qui lui semble porter des fruits, ne pèse pas beaucoup.

On pourrait même le menacer, ou menacer son thérapeute, cela ne changerait pas son envie d’essayer une thérapie qui aurait marché avec quelqu’un de son entourage, ayant des symptômes proches des siens.

C’est le cas, par exemple, pour de nombreux vétérans de guerre américains qui ont vécu la guerre d’Irak ou, pour les plus âgés, celle du Vietnam.

Ainsi, l’un des fondateurs de l’EFT, le « psy » Gary Craig, a mené, avec un groupe de psychologues, un travail avec des soldats traumatisés par la guerre [4].

Les résultats de cette expérience ont été très convaincants.

Ces hommes, traumatisés, vivaient dans un stress émotionnel considérable. On le voit dans la vidéo retraçant l’expérience [5]. Au moment où leurs séances commencent : ils tremblent, peinent à s’exprimer, ont le regard hagard.

L’un est alcoolique, l’autre sous antidépresseurs, le troisième ne dort plus : il a des cauchemars. Ils sont en dépression, ont des accès de violence. Leur détresse est totale. Elle les détruit ainsi que leurs entourages.

Ils vont être accompagnés pendant cinq jours par des psychologues qui vont utiliser l’EFT avec eux.

Les résultats de ce travail sont extraordinaires : tous ont vu leur niveau de stress baissé. Ils ont pu dépasser leur traumatisme et reprendre une vie (plus) normale.

Ce n’est qu’une étude clinique et elle ne valide pas l’EFT pour tous. Mais pour ces soldats comme pour leurs thérapeutes, cette expérience s’est révélée fondatrice. Eux, sont convaincus.

Mais comment objectiver leur vécu ? Comment mesurer les bienfaits de la psychologie énergétique ?

 

Mesurer les progrès liés aux techniques énergétiques

Cette question taraude tous les « psys » et thérapeutes de bonne foi qui par ailleurs aimeraient disposer d’éléments de mesure pour affiner leur art.

Heureusement, ces dernières années, différents outils ont été développés.
Je vous en présente quatre :

Les échelles de « Cohen’s d »

Il s’agit d’outils statistiques utilisés dans des méta-analyses. Ces études elles-mêmes correspondent à une démarche statistique qui combine le résultat de travaux de recherches sur un sujet donné.

Grâce à cette échelle, il est possible de mesurer l’effet d’un traitement :
>> d = 0,2 pour un faible effet
>> d = 0,5 pour un effet moyen
>> d = 0,8 pour un effet conséquent. (Au-delà, l’effet est très significatif).

Différentes méta-analyses ont montré que l’EFT pouvait avoir un effet (très) significatif sur :
>> l’angoisse [6] (d = 1,23)
>> la dépression [7] (d = 1,31)
>> les traumatismes d’après-guerre [8] (d = 2, 96)

Les niveaux de cortisol

Le cortisol est une hormone secrétée, à partir du cholestérol, par les glandes surrénales (qui sont des glandes endocrines au-dessus du rein).

Lorsque nous sommes stressés, notre cerveau envoie un message aux surrénales pour qu’elles fabriquent davantage de cortisol.

Cette hormone du stress doit être envoyée à des récepteurs pour être efficace. Nous en avons dans tout le corps. Ainsi, face à un dangereux tigre, s’il vous vient l’idée et la volonté de fuir, le cortisol sera envoyé dans les muscles des jambes. Et vous courrez sans plus attendre !

La présence de niveaux plus élevé que la normale de cortisol dans le sang est donc un bon indicateur de stress.

Or une étude a montré que les séances d’EFT était efficace sur la réduction du taux de cortisol chez des patients stressés.

Les chercheurs ont comparé deux groupes. Le premier a suivi une thérapie par la parole, le deuxième une séance d’EFT. Dans le premier groupe, le niveau de cortisol a baissé de 14%, dans le deuxième de 24% [9].

Les ondes du cerveau

Ce sujet à lui seul mériterait une ou deux lettres !
Il faut savoir que le cerveau est traversé par des ondes qui disposent de fréquences propres, on les appelle :

>> alpha : fréquence entre 8 et 12,5 hertz
>> bêta : fréquence de 12 à 45 hertz
>> thêta : fréquence de 4,5 à 8 hertz
>> delta : fréquence jusqu’à 4 hertz
>> gamma : fréquence autour de 40 hertz pouvant aller jusqu’à 80 hertz

Les ondes alpha sont présentes pendant le sommeil ou les phases d’apaisement alors que les ondes bêta apparaissent à l’occasion d’une activité cérébrale intense. Les ondes thêta et delta sont davantage présentes chez les enfants, parfois chez les thérapeutes. On les retrouve dans les phases de rêves ou de somnolence. Les ondes gamma enfin concernent les activités de pure création ou de méditation.

Ces ondes représentent l’activité électrique du cerveau. Et grâce à l’électroencéphalographie (EEG), on peut les observer. Ce qui intéresse le thérapeute lorsqu’il observe les ondes émises par le cerveau de son patient, c’est le schéma global qui se dégage de ces ondes.

En fonction de l’activité cérébrale (stress, sommeil, méditation etc.) le schéma évolue. Il sera plus ou moins équilibré ou harmonieux selon ce qui se passe dans la tête du patient.

Associer l’analyse des données observées et exercices de psychologie énergétique (méditation, EFT etc.) permet d’orienter le patient vers le résultat recherché : moins de souffrance, plus de sérénité etc.

L’expression des gènes

Plus étonnant encore, la psychologie énergétique peut avoir un effet sur l’expression des gènes. Des scientifiques ont analysés les évolutions du génome de patients avant et après une séance d’EFT.

Ils se sont rendus compte que 72 gènes avaient été modifiés par la séance confirmant ainsi toutes les hypothèses liées à l’épigénétique posée depuis une vingtaine d’années [10].

Alors, concluant ?

Évidemment en dépit des preuves qui s’accumulent, vous trouverez toujours des sceptiques.
Ceux qui disent : c’est du placebo !

Et alors ? Si un placebo sans effet secondaire permet de faire baisser de 80% la douleur chez un patient, il est peu probable que ce dernier s’en plaigne !

Surtout, l’essentiel n’est pas là.

Comme le dit le psychologue Dawson Church : « La plupart des souffrances que nous subissons sont optionnelles : elles sont fabriquées par la pensée. » [11]

Nous disposons à portée de mains (de doigts) de techniques permettant, chez certains d’entre nous, de soulager les souffrances. Pourquoi s’en priver ?

La vérité est qu’en réalité, ces techniques peuvent être puissantes et efficaces au moins chez une partie des patients. Personne ne parle de panacée mais de techniques qui sont en plein développement et que l’on commence à pouvoir mesurer.

Et dans ce cas, le plus important est de s’assurer que ces approches sont pratiquées avec tout le sérieux nécessaire et dans le cadre le plus porteur possible.

Plusieurs points me semblent rassurants à ce titre :

  1. Les thérapies ont une durée limitée : si au bout de quelques séances, la thérapie ne fonctionne pas, changez de méthode ou de thérapeute !
  2. Les « psys » qui utilisent ces techniques travaillent en groupe, sous le contrôle de leurs pairs et de manière ouverte. Cela évite les dérives potentielles. Car c’est un domaine sensible, nous le savons ! Travailler sur la « psyché » n’est jamais neutre. Il est bon que les professionnels de ce domaine soient en permanence scrutés et évalués.
  3. Les thérapeutes qui portent ces techniques font tout pour que leur discipline soit étudiée, observée et mesurée. On commence à voir les fruits de ce travail. Mais il est à parier que le meilleur reste à venir !

 

Tapotons ensemble !

Bien souvent le meilleur moyen de se faire une idée sur un sujet est de tenter l’expérience soi-même.

Je vous propose ainsi d’essayer deux exercices de tapotage que nous a montré Donna Eden lors de sa conférence.

Dans les deux cas, il s’agit de baisser son stress.

Ces exercices sont faciles à effectuer et peuvent être réalisés presque partout.
Imaginez que vous ayez une réunion difficile à animer qui commence bientôt, ou que vous soyez sur le point de prendre la parole devant une foule immense d’inconnus….

Prenez cinq minutes, assis ou debout et essayez !

Exercice 1 :

  • Tapotez au-dessus de la poitrine (un peu comme les gorilles, mais en moins fort).
  • Tapotez sur les côtes (juste en dessous de la poitrine)
  • Mettez les mains sur vos yeux, puis sur vos tempes, descendez le long du visage mettez vos mains sur vos épaules et esquissez un mouvement vers l’extérieur.

 

Exercice 2

  • Frottez-vous les mains
  • Secouez-les
  • Posez-les sur le haut de vos cuisses
  • Respirez profondément
  • Frottez-vous les mains
  • Secouez-les
  • Posez vos mains sur vos yeux
  • Posez vos mains sur vos tempes
  • Descendez le long de votre visage avec vos mains, posez-les sur vos épaules et faites un geste d’évacuation
  • Respirez profondément

Si vous souhaitez voir Donna Eden en action vous pouvez retrouver une vidéo d’elle ici.

Imaginez maintenant une salle pleine à craquer de thérapeutes (plus de 300 personnes) effectuant ces exercices avec tout le sérieux nécessaire à une application réussie.

Si vous êtes sceptique, l’image vous aura fait sourire ! (A tout le moins !)
Vous voyez, cela vous fait déjà du bien !

 

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois

 

PS : Dawson Church et Jean-Michel Gurret seront présent au Congrès International de Santé Naturelle que l’IPSN organise les 30 septembre et 1er octobre 2017 à Paris. Pour découvrir le programme complet et réserver vos entrées pour le Congrès International de Santé Naturelle 2017, c’est ici !

 


Sources :

[1] La thérapie Gestalt est une discipline de la psychologie. Elle s’appuie sur la dynamique relationnelle qui se met en place entre le thérapeute et le patient. Cela peut être un dialogue, un questionnement ou un jeu de rôle guidé par le thérapeute, qui permettra de faire évoluer le patient, par exemple en lui permettant de mettre des mots sur une émotion ou sur une mémoire douloureuse.
[2] L’aura dans ce contexte désigne le corps énergétique.
[3] En médecine traditionnelle chinoise, les méridiens sont des canaux du corps humain, connectés entre eux, par lesquels circule l’énergie ou qi.
[4] Une vidéo complète sur ce travail est disponible sur Youtube.
[5] Disponible sur Youtube.
[6] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26894319
[7] http://www.explorejournal.com/article/S1550-8307(16)30106-9/fulltext
[8] Emotional Freedom Techniques
[9] Study Finds EFT Tapping Lowers Cortisol Significantly
[10] Landmark Study: Evidence That EFT Alters Genetic Expression
[11] Traduction libre d’une de ses phrases prononcées au Congrès de Psychologie Énergétique de Lyon les 18 et 19 mars 2017

 


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