Quelle stratégie faut-il adopter contre l’hypertension ?

Chère amie, cher ami,

Qu’est-ce qui fait que vous êtes malade ou non ?

La question peut paraître un peu naïve ou simpliste.

Elle représente, en réalité, l’un des marqueurs de la société d’aujourd’hui.

Rien que ça ? Me direz-vous. Oui. C’est une question qui détermine la vie – et la fortune – d’un très grand nombre de personnes.

Peut-être pensez-vous qu’être malade, c’est ressentir différents symptômes : comme avoir mal au ventre, mal à la tête ou mal au dos.

Mais tout cela est vague pour un médecin. Il lui faut des éléments mesurables. Et, au fil de l’histoire de la médecine, la mesure a pris le pas sur la clinique. Et dans le même temps, l’argent et la machine sur l’humain.

Ainsi, vous pourriez avoir des dizaines ou des centaines de symptômes. Et si on ne peut les mesurer, ce que vous avez n’existe pas aux yeux de la médecine moderne. C’est dans la tête, vous dira t-on. De nombreux patients ayant la maladie de Lyme ont vécu cette situation difficile.

A l’inverse, vous pourriez ne rien ressentir, n’avoir aucun symptôme et être considéré comme malade. C’est le cas si vous êtes hypertendu.

Qu’est-ce qu’être hypertendu ?

Le coeur est un muscle qui pompe du sang.

Lorsqu’il se contracte, il envoie du sang dans les artères. C’est la pression artérielle systolique. Elle est forte. 

Lorsqu’il se dilate, il reçoit le sang des veines, c’est la pression artérielle diastolique, qui est faible. 

Votre médecin, lorsqu’il prend votre tension, note ces deux mesures : la contraction, considérée comme normale à 12 cm de mercure (cmHg) et la dilatation, normale à 8 cm de mercure [1].

Au delà, de 14/9, vous êtes considéré comme hypertendu.

Ces chiffres, depuis la 2e guerre mondiale, n’ont fait que baisser sous la pression des laboratoires pharmaceutiques [2, 3].

Plus le chiffre est bas, plus il y a d’hypertendus. Et plus il y a de malades, plus les médecins prescrivent les médicaments [2, 3].

Tout le monde y trouve son compte :

  • les labos vendent ;
  • les médecins prescrivent ;
  • les assurances assurent au moindre risque ;
  • les épidémiologistes ont des chiffres sur lesquels travailler ;
  • les patients reçoivent une petite pilule : on s’occupe d’eux.

C’est un système qui enrichit beaucoup de monde et donne bonne conscience à presque tout le monde.

C’est donc sans grande surprise que la notion de “préhypertension” a fait son apparition aux Etats-Unis [2].

Bientôt, seuls les morts seront considérés comme étant en bonne santé !

Les effets secondaires de la fabrique de malades

Evidemment, ce système a des limites.

Bien sûr, la systématisation des mesures et la prise de médicament à vie ont un coût économique pour la société.

Vos médicaments remboursés au profit de l’industrie pharmaceutique, c’est aussi un coût pour l’Etat. De l’autre côté, ce sont vos retraites que l’on grignote…

Mais il y a plus inquiétant.

Les médicaments utilisés : vasodilatateurs, diurétiques, bêtabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion etc, ont des effets secondaires et des contre-indications plus ou moins graves. Dans certains cas, comme les diurétiques, cela va jusqu’au risque de cancer du rein…

Ce que vous gagnez peut-être d’un côté, vous le perdez sûrement de l’autre…

La médecine devrait être personnalisée

Les chiffres que l’on mesure sont pratiques mais simplistes [2]. Ils ne donnent pas d’éléments sur le bon fonctionnement de vaisseaux, ne précisent pas si vos artères résistent, etc. [2].

Bref, ce n’est qu’une indication minimale de l’état de santé de votre système cardiaque.

Dès les années 60, cette ligne de démarcation entre “hypertendus” et “normotendus” a été critiquée [2]. Professeur de médecine à Oxford et médecin réputé, George Pickering évoquait déjà “une fallacieuse ligne de partage”. Il affirmait que  :

« l’hypertension artérielle essentielle ne représente pas une maladie en soi, mais la fraction de la population ayant une  pression  artérielle  plus  élevée  qu’une valeur  choisie  arbitrairement,  ceci  sans  qu’il  soit  possible  d’expliquer  l’élévation tensionnelle »

En clair, on regarde un chiffre, on oublie la personne.

La vérité est qu’il est plus important de rester capable d’avoir une activité physique jusqu’à la fin de sa vie que de savoir quel est précisément votre tension artérielle…

Cela est d’autant plus vrai que l’âge est un facteur important dans la tension artérielle.

Passé un certain âge, vous êtes à peu près sûr d’être au delà du fatidique 14/9. Cela ne veut pas dire que vous êtes malade ou que vous allez mourir demain d’un arrêt cardiaque.

Cela indique seulement que les années ont passé…

Et si c’est allé plus vite que vous ne le pensiez ! Tant mieux, c’est que votre vie est bien remplie !

Mais cela n’indique pas qu’il vous faut absolument prendre des médicaments.

Il y a un bon équilibre à trouver qui se décide avec votre médecin. Si vous pouvez attendre avant de prendre des médicaments, tant mieux ! C’est autant d’effets secondaires potentiels que vous évitez.

Et cela dépend de votre histoire médicale, de votre mode de vie, de votre alimentation, de votre capacité à faire du sport, des états de stress ou non dans lesquels vous vous trouvez et des relations harmonieuses ou non que vous avez avec les autres. 

Tout cela compte.

C’est votre histoire, votre vie. C’est plus important que les deux chiffres de la pression artérielle.

Hypertension et facteurs de risques 

Et si vous pensez être à la limite, si vous pensez qu’il serait peut-être temps de faire quelque chose pour faire baisser votre tension, avant de vous jeter sur les médicaments, prenez le temps de voir quels facteurs de risque jouent sur la tension artérielle dans votre vie.

Ces facteurs de risque sont, notamment, les suivants :

  • diabète ;
  • obésité ;
  • sel ;
  • alcool ;
  • tabac ;
  • stress ;
  • sédentarité ;
  • médicaments ;
  • Etc.

Avant de prendre des médicaments contre l’hypertension, vous avez donc la possibilité de :

  • réduire la quantité de sucre que vous consommez quotidiennement. Cela vous évitera de fatiguer votre organisme tout en prévenant le diabète ;
  • supprimer la charcuterie, le sel et tous les produits transformés et/ou industriels. Supprimez les pizzas, les plats préparés, les gâteaux apéritifs. Remplacez ces derniers par des crudités non salées : concombre, radis, tomates, carottes, olives. Le tout bio et de saison.
  • réduire l’alcool, notamment les alcools forts ;
  • vous inscrire à un club de sport, ou prendre le temps toutes les semaines de marcher au moins 1 heure et demi en forêt. Cette seule activité aura un effet extrêmement positif sur votre santé. Les arbres calment le stress et le fait de marcher est bon pour votre corps.
  • Consommer tous les jours de l’ail, de l’oignon et des échalotes et dès que c’est la saison, prenez de l’ail des ours !
  • Travailler sur votre stress. Cela passe par l’écoute de vos émotions, comme l’explique très bien Catherine Aimelet Périssol dans le livre Apprivoiser son crocodile. Mais c’est aussi pratiquer des activités qui vous détendent : le théâtre, les jeux de sociétés, le jardinage, la marche etc.
  • Réduire votre prise de médicaments. Cela doit se faire en concertation avec votre médecin. Mais la prise régulière de médicaments, y compris la pilule contraceptive, joue sur votre organisme : le foie, les reins etc. sont sollicités.

Aidez votre corps !

Avant de prendre quotidiennement des médicaments contre l’hypertension, il existe d’autres remèdes moins nocifs et pourtant efficaces qui pourraient vous intéresser.

Ils sont naturels bien sûr !

Les connaissez-vous ?

Le pouvoir du chou

Autrefois on ne parlait pas de cataplasme mais d’emplâtre. En médecine occidentale du XXIè siècle, on parle de “patchs”.

Le principe est le même. Il s’agit de laisser les substances actives descendre dans la peau et agir sur le corps [4].

Choisissez par exemple un chou blanc bio et frais.

C’est très important. Votre chou doit être naturel et vivant. Cela vous évite de vous envoyer des pesticides en plus dans le corps tout en profitant des bienfaits du chou.

Prélevez ensuite quelques grandes feuilles.

Écrasez-les avec un rouleau à pâtisserie. Appliquez les feuilles écrasées sur vos mollets. Gardez les au moins une heure [5].

Recommencez l’opération régulièrement.

Le bain de pieds à la chaleur croissante

Remplissez une bassine avec de l’eau à 35° [5].

Plongez-y vos pieds.

Facile.

Augmentez la température.

36°

37°

38°

39°

40°

Moins facile.

Allez jusqu’à 42°.

Les plus résistants au chaud peuvent aller jusqu’à 45°, mais ne forcez pas votre corps.

Restez quelques minutes à 42°.

En tout, votre bain va durer un quart d’heure [5].

Séchez vos pieds.

Enfilez des chaussettes confortables.

Maintenant, reposez-vous au moins 15 à 20 minutes. Prenez votre temps.

La tisane dépurative

La santé cardiaque passe par la bonne circulation du sang. Et pour cela il est bon d’épurer votre corps de ses toxines. Cela passe par l’activité physique et notamment par la sudation. Car la sueur élimine une partie des toxines.

Mais la tisane est aussi un remède utile à l’organisme. Surtout si vous choisissez les bonnes plantes. Et ce mélange vous est conseillé par l’un des plus illustres de nos herboristes : Michel Pierre (6).

Mélangez 50 grammes de :

  • racines de chicorée ;
  • feuilles de kinkéliba ;
  • feuilles d’ortie piquante ;
  • racines de pissenlit ;
  • sommités fleuries de saponaire officinale.

Faites bouillir l’eau avec les plantes pendant 3 minutes, puis laissez infuser pendant 10 minutes.

Buvez cette infusion aux changements de saison pendant un mois. C’est la tisane parfaite pour le mois de mars par exemple !

La tisane qui fait baisser la tension artérielle

Et pour les autres mois de l’année, Michel Pierre préconise un autre breuvage à préparer de la même manière.

Mélangez 50 grammes de :

  • sommités d’ail des ours ;
  • racines d’arbousier ;
  • fleurs et feuilles d’aubépine ;
  • feuilles de ginkgo biloba
  • feuilles d’olivier.

Et maintenant, je pars faire un tour en forêt !

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois

 


[1] https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=hypertension_pm

[2] http://www.sfhta.eu/wp-content/uploads/2012/09/hist-hta-menard.pdf

[3] http://www.sfhta.eu/wp-content/uploads/2012/09/seuils-PA-npv-2010.pdf

[4] Krysia Majchrzak, le Chou et sa feuille, Testez éditions, Marco Pietteur, 2016

[5] Corinne Lalo, Michèle Bontemps, se soigner sans médicaments, Cherche Midi, 2014

[6] Michel Pierre, Les remèdes de A à 7, Chêne, 2014

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