Un homme heureux

Chère amie, cher ami, 

C’est sans doute le meilleur moment de son quinquennat pour Emmanuel Macron. 

Sa côte de popularité est remontée de plus de 20 points par rapport à décembre 2018. 

Il était alors descendu à 21% de côte de confiance. 

C’était en pleine crise des gilets jaunes. 

Il serait aujourd’hui autour de 46% [1].

Lorsqu’il a pris la parole à la télévision, le lundi 13 avril 2020, 36,7 millions de Français l’ont écouté. Cela représente 94,4% de parts d’audience [2].

C’est un record absolu. 

Aucun Président de la Ve République n’avait jamais eu autant de succès. 

Alors que :

  • moins d’un quart des votants lui faisaient confiance il y a quelques mois, 
  • tous contestaient son autorité et ses choix, 
  • plus personne ne s’intéressait vraiment à ses longues tirades devant les maires. 

Il est devenu l’homme le plus écouté de France. 

Et c’est logique. Il détient les clés de notre liberté, de nos vies. 

L’avenir immédiat ou plus lointain de chacun d’entre nous dépend intégralement de ce que cet homme dit devant la caméra. 

Quand votre vie dépend entièrement de quelqu’un, il est préférable de lui faire un peu confiance, de l’aimer un peu. La main qui vous nourrit a forcément du bon, puisqu’elle vous permet de vivre encore un peu, fût-ce confiné. 

Les Français écoutent Emmanuel Macron avec l’attention que porte la victime d’un kidnapping à son ravisseur. 

C’est le syndrome de Stockholm. 

Aujourd’hui, le Président de la République est notre geôlier, ou notre juge, si vous préférez. Dans un cas comme dans l’autre, c’est lui qui décide quand notre temps de détention à la maison peut s’achever. 

Le bonheur est dans la rue 

En attendant, notre Président de la République vit sa vie rêvée. 

Il parle, on l’écoute. 

Il parle, on espère. 

Il annonce des mesures, on y croit. 

Et il n’a même plus l’obligation d’aller voyager pour rencontrer ses homologues européens ou mondiaux. 

Et pendant, ce temps, les rues sont calmes. 

Il n’y a plus de contestation sociale. 

Les gilets jaunes sont chez eux, les retraités, les avocats aussi. Même Monsieur Martinez est confiné. 

Les soignants, eux, sont “au front.”

Toutes ces personnes, qui autrefois récriminaient, qui se trouvait mal traitées, se sont tues. 

La sécurité dans les centres-villes semble s’être améliorée. Les délits enregistrés par la police et la gendarmerie auraient chuté de 45% [3].

Reste l’augmentation des violences conjugales. Logique, là aussi. 

Que voulez-vous, le gouvernement ne peut pas être partout. 

Heureusement, il a créé un numéro d’urgence…

Que nous a dit notre geôlier ? 

Alors, que fallait-il retenir de l’allocution présidentielle du 13 avril dernier ?

Essentiellement, j’ai retenu trois choses :

1/ La prochaine échéance est le 11 mai 2020. Nous en reprenons donc pour un mois complet [3].

2/ Il est possible que cela dure beaucoup plus longtemps. 

En effet, le président a précisé ceci : 

“Aujourd’hui, d’après les premières données qui seront prochainement affinées par ce qu’on appelle les tests sérologiques, une très faible minorité de Français ont contracté le Covid-19. Ce qui veut dire que nous sommes loin de ce que les spécialistes appellent l’immunité collective, c’est-à-dire ce moment où le virus arrête de lui-même sa circulation parce que suffisamment d’entre nous l’avons eu [4].

Au début de la crise en effet, on nous expliquait que 40 à 70% de la population mondiale allait être touchée [5].

En France, nous en sommes très loin. 0,20% de la population serait infectée, à ce jour [6].

Cela veut dire qu’il faudra beaucoup de temps pour atteindre l’immunité collective. Le gouvernement garde donc sous le coude une bonne raison de maintenir le confinement ou les restrictions de libertés. 

C’est là qu’intervient le troisième message.

Juste après avoir évoqué la question de l’immunité collective, le Président a ajouté [4] : 

C’est pourquoi la première voie pour sortir de l’épidémie est celle des vaccins. Tout ce que le monde compte de talents, de chercheurs y travaille. La France est reconnue en la matière et a d’excellentes ressources, parce que c’est sans doute la solution la plus sûre, même s’il faudra plusieurs mois au moins pour la mettre en œuvre. Notre pays investira encore plus massivement dans la recherche et je porterai dans les prochains jours une initiative avec nombre de nos partenaires en votre nom pour accélérer les travaux en cours.

Ce gouvernement, on le sait, aime les vaccins.

Dans son premier discours, à l’Assemblée nationale, Edouard Philippe, Premier Ministre fraîchement nommé, avait annoncé une loi sur 11 vaccins obligatoires pour les nourrissons. Cette loi est passée sans encombre. Elle a été intégrée quelques mois plus tard dans la loi sur le projet de financement de la sécurité sociale.

Quel sera le cadre juridique pour ce nouveau vaccin? 

Personne ne le sait. 

Mais il est attendu comme le messie. 

Et c’est étonnant, car pour faire un vaccin sûr et efficace, il faut du temps, beaucoup de temps. 

Et là, en à peine quelques mois, on nous prévoit un vaccin miracle.

Étonnant et inquiétant. 

Compte tenu de l’état de sidération et de peur dans lequel tout le monde se trouve, il est possible que les institutions cherchent à le rendre obligatoire. La grande majorité de la population y est disposée.

Pourtant, ce vaccin aura été fait dans l’urgence, contre une maladie que l’on découvre à peine et pour un virus dont on sait qu’il peut muter…

Cette perspective m’inquiète. 

Il y a déjà eu deux grandes campagnes de vaccination ratées et scandaleuses par le passé : celle de l’hépatite B qui a abouti à l’augmentation des cas de sclérose en plaques, celle de la grippe H1N1. 

S’oriente-t-on vers un nouveau scandale? 

Quelques chiffres rassurants 

Heureusement, il y a de bonnes nouvelles. 

D’abord l’arrivée d’un printemps ensoleillé redonne espoir à tout le monde. C’est important. 

Profitez de ce soleil, exposez-vous depuis votre balcon ou votre terrasse ! Vous ferez le plein de vitamine D.

Il y a aussi le premier bilan chiffré. Il est rassurant. 

Nous sommes au coeur de l’épidémie. Cette fois ça y est.

Nos soignants sont confrontés quotidiennement à la maladie. Certains hôpitaux semblent avoir été débordés au début, notamment dans l’est de la France.

Mais ailleurs, de nombreux hôpitaux ont vu leur activité baisser de 30 ou 40% [7]. C’est bon signe, cela veut dire que nous avons un peu de marge, d’autant que les cliniques privées n’ont, semble-t-il, pas été sollicitées. 

A Marseille, le Pr Raoult, avec son traitement à base de chloroquine et d’azithromycine, a soigné plus de 1061 patients pour 5 décès. Le taux de guérison des malades de l’IHU de Marseille serait de 91% [8].

Par ailleurs, la mortalité du mois de mars en France n’a absolument rien d’extraordinaire.

Voici les chiffres de l’INSEE sur les décès enregistrés en France, depuis les 3 dernières années [9] : 

  • 2018 : 58 641 décès
  • 2019 : 52 011 décès soit 6630 de moins qu’en 2018
  • 2020 : 57 441 décès soit 5 430 de plus qu’en 2019, mais 1 200 décès de moins qu’en mars 2018.

Il y a en 2020, 5 430 décès de plus qu’en 2019, mais 1 200 décès de moins qu’en 2018.

L’INSEE précise qu’en 2018, la grippe saisonnière avait été assez virulente.

Nous verrons ce qui se passe au mois d’avril. Mais pour l’heure, le bilan sanitaire est plutôt rassurant. Cela n’a rien à voir avec une grave épidémie. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problème. Il existe bien sûr, mais pour l’instant les conséquences du problème restent limitées. 

Faut-il maintenir le confinement ? 

Alors, évidemment, on finit par se poser la question. 

Désormais, nous savons à quoi nous en tenir. 

Il est possible de mettre en place une politique de dépistage efficace. La Corée du sud l’a fait, l’Allemagne le fait. 

Il est possible d’isoler les malades. 

Nous savons aussi que nous devons respecter les gestes barrière : 

  • se laver les mains régulièrement, 
  • porter des masques, 
  • éviter les contacts physiques trop rapprochés en dehors du cercle familial restreint, 
  • éviter les personnes malades et les personnes à risque pour ne pas les menacer,
  • éviter de se toucher le visage, 
  • éternuer dans un mouchoir…

Nous savons que nous devons soigner notre immunité, notamment avec de la propolis, des tisanes de thym, de l’échinacée. 

Nous savons qu’un inhalateur peut tuer les virus si l’on en bouche les trous. Au moindre symptôme, c’est donc le premier geste à effectuer pour limiter l’arrivée de tout virus [10].

Nous savons qu’il faut utiliser de la chloroquine et de l’azithromycine dès l’apparition de tout symptôme et que c’est notre médecin qui doit nous prescrire les bonnes doses. 

Nous savons que la vitamine C, la vitamine D, le zinc et la quercétine sont probablement des remèdes utiles au virus. 

Bref nous commençons à avoir des réponses à toutes nos questions, nos médecins commencent à être formés, les masques commencent à arriver, nous est-il vraiment impossible d’opter pour un déconfinement discipliné avec port de masque et télétravail ? 

Je pense que oui. 

Ce n’est qu’un avis.

Vous qui me lisez, qui peut-être craignez pour votre santé, pensez peut-être que non.

Et il est possible que pour l’instant, la majorité des Français pensent comme vous. 

De mon côté, l’inquiétude face au virus a largement été dépassée par l’inquiétude face aux libertés que prend le pouvoir avec nos vies. 

Il me semble bon d’y réfléchir. 

Il me semble bon d’envisager non pas un retour à la normale mais un retour à la prise en main de nos vies et de notre santé. 

Nous ne pouvons pas rester éternellement confinés en attendant qu’un vaccin nous soit administré de force…

Vous me direz que je suis peut-être trop inquiet. 

Peut-être. 

N’hésitez pas à me donner de bons arguments chiffrés pour me rassurer. Je suis preneur.

Naturellement vôtre, 

Augustin de Livois

PS : Pour ceux qui ont le coeur bien accroché voici une vidéo qui résume l’affaire Raoult/Lacombe. C’est une information amateur. Elle reste intéressante, pleine d’humour et de bon sens. Ce n’est évidemment qu’un avis parmi tant d’autres. La vidéo est ici. 

Je ne serais pas surpris qu’elle soit censurée bientôt.

 


2 réponses à “Un homme heureux”

  1. rv dit :

    Sondages lol, à qui appartiennent les instituts ? Les chiffres donnés n’ont aucune légitimité

  2. TESSIER dit :

    bonjour

    faut il se fier a la méthode du dr Raoult ou du DR marik?

    MERCI

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