Quand la plongée permet de mieux soigner le cancer

 

Chère amie, cher ami,

Une équipe de chercheurs américains autour du Dr Dominic D’Agostino, professeur de physiologie et de neurologie à l’Université de Floride Sud (1), a étudié les variations d’oxygène sur des cerveaux de souris.

Ces expériences – non dangereuses pour les animaux – ouvrent des perspectives intéressantes pour les maladies neurodégénératives comme Alzheimer, Parkinson.

Elles pourraient même avoir une incidence sur le traitement du cancer.

La raison est que les chercheurs pensent que ces maladies sont “métaboliques”. Elles viennent d’un dysfonctionnement du corps. Si on répare ce dysfonctionnement on peut espérer obtenir des résultats.

La médecine conventionnelle est au point mort avec les thérapies classiques pour soigner le cancer (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie). C’est pourquoi l’approche métabolique pourrait susciter de nombreux espoirs chez les scientifiques et les patients.

La médecine métabolique est apparue à la suite des travaux d’Otto Heinrich Warburg. Ce biochimiste et physiologiste a reçu en 1931 le prix Nobel pour ses travaux sur la respiration cellulaire.

Des cellules cancéreuses fragiles

Otto Heinrich Warburg a été le premier a formulé l’hypothèse selon laquelle, le cancer est une maladie métabolique.

Par ailleurs, il constate que les cellules cancéreuses elles-mêmes fonctionnent mal. Ces cellules terribles, que tout le monde craint en raison de leur prolifération désordonnée et rapide, sont en réalité, fragiles.

En effet, les scientifiques ont observé que les mitochondries de ces cellules malades fonctionnent mal.

Les mitochondries, ce sont les usines à énergie présentes dans les cellules. Elles utilisent le glucose, pour fabriquer de l’ATP. Il s’agit d’une substance appelée “adénosine triphosphate” qui, chez les êtres-vivants, fournit l’énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme.

Les mitochondries et l’ATP qu’elles fabriquent sont donc au cœur du mécanisme de vie.

Elles ont été étudiées sous toutes les coutures par les scientifiques qui en ont une connaissance fine aujourd’hui.

Or, dans la cellule cancéreuse, on observe des problèmes d’organisation des mitochondries ou d’expression de l’ATP, ainsi qu’un grand nombre de réactions chimiques anormales.

Des cétones pour améliorer le fonctionnement des mitochondries

Selon le Dr D’Agostino, professeur de physiologie à l’Université de Floride du Sud et chercheur en neurosciences, il est possible de faciliter le travail des mitochondries grâce aux cétones.

La cétone est un composé organique constitué de carbone. Il existe différentes formes de cétones. Celles que le foie fabrique sont appelées “corps cétoniques”. On en compte trois :

  • L’acéylacétate
  • L’acétone
  • Le β-D-hydroxybutyrate

Ces trois éléments sont produits à partir de la dégradation des lipides dans le foie lorsque l’organisme ne dispose plus de glucose pour fabriquer de l’énergie. C’est la cétogenèse.

La découverte de ce mécanisme, que les scientifiques cherchent à comprendre mieux, nous a appris que l’énergie fabriquée dans le corps vient soit du glucose, soit des graisses (2). Les deux ont des fonctions distinctes.

L’énergie produite par le foie à partir des graisses est un système de survie utilisée par le corps en cas de famine.

Jeûne, régime cétogène et cerveau

Il y a longtemps que les thérapeutes savent que le jeûne peut être bon pour l’épilepsie. Ce traitement est expressément cité dans un traité médical d’Hippocrate (3).

Le Dr Hugh Conklin, médecin ostéopathe exerçant dans le Michigan (Etats-Unis) a remis cette thérapeutique au goût du jour médical. Il recommandait 18 à 20 jours de jeûne chez ses patients épileptiques.

Ses succès thérapeutiques ont conduit de nombreux médecins a adopté le jeûne comme remède aux crises d’épilepsie. Malheureusement, lorsque les médicaments antiépileptiques sont sortis sur le marché, cette pratique a été abandonnée.

Dans le même temps, d’autres médecins se sont intéressés au traitement du diabète par l’alimentation. A la clinique Mayo, le Dr Russell Wilder (4) a élaboré un régime alimentaire destiné à favoriser la production de cétones par le foie.

C’est le régime cétogène. L’objectif est simple : parvenir aux mêmes effets thérapeutiques que le jeûne sans avoir à jeûner.

Un autre chercheur, le Dr George Cahill a démontré dans les années 60, que le cerveau pouvait également utiliser les cétones comme source d’énergie. Jusque-là, les médecins pensaient que seul le glucose servait de carburant au cerveau.

A ce moment-là, la boucle est bouclée : les chercheurs confirment que, le jeûne et le régime cétogène ont un effet sur le fonctionnement du cerveau.

Quand la plongée permet de mieux soigner le cancer

Ce constat a directement influencé le Dr D’Agostino dans ses recherches. Missionné par la marine américaine pour trouver des solutions aux attaques cérébrales provoquées par l’oxygène chez les plongeurs, il a voulu comprendre deux notions fondamentales :

  • L’effet de l’oxygène sur le cerveau,
  • L’influence que les cétones peuvent avoir sur l’oxygénation du cerveau.

En effet, l’oxygène est toxique. Il endommage le système nerveux central et provoque des crises comme celles vécues par les épileptiques.

Chez les plongeurs, le danger existe lorsque les bombonnes qu’ils utilisent sont chargées d’oxygène pur et qu’ils plongent trop profondément. La pression augmente l’oxydation et provoque les crises du système nerveux central.

Les soldats peuvent en mourir, raison pour laquelle la marine américaine a décidé de financer une série d’études sur le sujet.

L’utilisation d’une chambre à pression ou l’utilisation de la médecine hyperbare

Ce phénomène varie d’une personne à l’autre et selon l’état de santé de la personne concernée. Il peut être reproduit dans une chambre à pression.

Ces chambres permettent des soins par oxygénothérapie. C’est de la “médecine hyperbare”.

On met un patient dans une chambre où la pression est plus forte que dans l’atmosphère terrestre. On envoie ensuite au patient de l’oxygène qui circulera mieux dans le sang que dans des conditions atmosphériques classiques. On pratique cette technique médicale pour soigner, par exemple, des accidents de décompression ou les intoxications au monoxyde de carbone.

Pour ces expériences, des animaux ont été utilisés. Ils ont été placés dans une chambre à pression et on leur a envoyé de l’oxygène. Cela a provoqué des crises dans le système nerveux central. Heureusement, ces crises sont passagères. Les souris n’en souffrent pas. Après la crise, on renvoie de l’air normal et les effets de la crise s’estompent.

Sous pression, le cerveau réagit plus à l’oxygène

L’équipe du Dr D’Agostino a observé ce qui se passait chez les animaux soumis à de l’oxygène dans la chambre de pression.

Elle a contemplé les cellules, les membranes cellulaires, les mitochondries et la production de radicaux libres, qui sont des déchets toxiques liées à l’oxygénation.

Plus l’oxygène augmente, plus les radicaux libres augmentent et plus ils sont toxiques. Les scientifiques regardent particulièrement l’hippocampe. Cette partie du cerveau joue un rôle central pour la mémoire et l’orientation dans l’espace. On peut y mesurer l’activité électrique qui se trouve très accentuée lorsque les animaux sont sous pression hyperbare.

Dans une atmosphère pressurisée, le cerveau est très sensible aux variations de l’oxygène. Les attaques cérébrales sont alors plus fréquentes.

Des plongeurs en danger !

Ces études ont confirmé les dangers liés à la pression sous l’eau pour les plongeurs.

Jusqu’à présent la marine américaine se contentait de conseiller à ses marins de ne pas plonger trop profondément. Le problème est que de nombreuses opérations militaires requièrent des hommes qu’ils plongent en profondeur, par exemple pour miner ou déminer une zone sous-marine.

La marine a également essayé de donner des médicaments pour épileptiques à ses militaires. Mais les résultats ne sont pas satisfaisants et le prix à payer est cher : ces médicaments provoquent des effets secondaires qui incommodent les soldats.

Comment aider le cerveau à résister à la toxicité de l’oxygène ?

Le Dr D’Agostino a tenté une autre solution avec les souris. Celles-ci ont été soumises à un jeûne. Et la résistance de leur cerveau face à la toxicité de l’oxygène a augmenté de 200%.

Pour autant, le chercheur s’est demandé “comment utiliser cette information ?”. On ne peut pas affamer tout le monde – à fortiori les marins – pour améliorer la résistance du cerveau à la toxicité de l’oxygène.

Son équipe s’est donc intéressée aux cétones et au régime cétogène. L’objectif est de pouvoir créer les mêmes conditions métaboliques que le jeûne mais de manière permanente et sans trop d’efforts.

Il s’est demandé si en supplémentant les rats avec des cétones, cela les aidait à résister à l’oxygénation.

Les rats ont reçu des cétones et leur résistance à la toxicité de l’oxygène a augmenté de 575%. Un résultat impressionnant !

Selon le Dr D’Agostino, les cétones pourraient donc aider à soigner :

  • Les lésions du cerveau,
  • La maladie de Parkinson
  • La maladie de Charcot (ou de Lou Gehrig)
  • La démence d’Alzheimer
  • Le syndrome d’Angelman
  • L’épilepsie
  • Le syndrome du défaut de transport du glucose
  • La cicatrisation des plaies
  • Le cancer

Le cas du cancer

Selon le Dr D’Agostino, les cellules cancéreuses ne sont pas capables d’utiliser les corps cétoniques contrairement aux cellules saines qui sont plus flexibles et peuvent s’adapter à la source d’énergie que leur fournit le corps.

Les médecins peuvent voir la corrélation entre le glucose dans le corps et les cancers grâce au PET scan (5). Cet examen consiste à envoyer dans le corps un produit légèrement radioactif qui se fixe sur les tumeurs. On voit où elle se trouvent.

Les médecins peuvent également voir, grâce à cet examen, les zones où le glucose se réfugie dans les organes. Il apparaît que là où est le glucose, là se développe le cancer.

Ainsi, il ne fait plus aucun doute, que lorsque l’on est atteint du cancer, il faut limiter les apports en sucre.

Cela limite l’inflammation et surtout cela limite l’alimentation des cellules cancéreuses.

Le régime cétogène paraît donc être un outil utile pour accompagner le cancer.

Toutes les interrogations ne sont pas levées sur ce fameux régime. Je ne vous ai pas, par ailleurs spécifié toutes ces particularités.

Mais c’est ce dont je traiterai dans la prochaine lettre que je vous enverrai, et qui complètera celle-ci.

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois

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Sources :

[1] https://articles.mercola.com/sites/articles/archive/2017/12/02/metabolic-therapy.aspx
[2] L’énergie peut aussi venir des protéines tirées des muscles. Ce dernier mode de production de l’énergie se met en place dans des situations de dénutrition extrême.
[3] https://www.unicaen.fr/puc/images/07psychiatries_histoire.pdf
[4] https://www.wnyc.org/people/russell-wilder/
[5] http://www.cancer.be/le-cancer/jeunes-et-cancer/les-examens/le-pet-scan

 


Une réponse à “Quand la plongée permet de mieux soigner le cancer”

  1. Alain Beausire dit :

    Bonjour,
    Je suis, depuis longtemps déjà, resté perplexe concernant la technologie du PET-Scan…
    Il s’agit d’injecter du glucose (comme on le ferait pour un produit de contraste) qui va se concentrer sur les cellules cancéreuses, qui en tirent leur énergie. Excellente idée, MAIS: alors que le but, pour lutter contre les cancers, est de priver ces cellules de leur énergie (les nouvelles recherches sur les mitochondries le confirme), cet apport un peu violent de glucose, dans le PET-Scan, ne va-t-il pas « nourrir » l’ennemi, et lui offrir encore plus d’énergie?
    Cela serait d’autant plus préjudiciable dans le cas de cancers « latents », non évolutifs ou même en cours d’éradication par le système immunitaire naturel (c’est ce qui se passe sans doute dans plus de 90% des cas!).
    En bref, le PET-Scan ne risque-t-il pas de rendre un cancer plus agressif et favoriser sa « victoire » contre notre immunité naturelle?!

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