Un peu de romarin chaque jour aide votre cerveau…

Chère amie, cher ami,

Vous connaissez mon attachement à l’alimentation méditerranéenne.

Ainsi que de nombreuses études l’ont montré, elle s’accompagne d’un mode de vie protecteur pour la santé.

Elle est par ailleurs plutôt respectueuse de l’environnement. 

En effet, pour la plupart des Européens, adopter la diète méditerranéenne, c’est se donner la possibilité de manger au quotidien des produits sains, peu ou pas transformés et locaux.

Parmi les grandes caractéristiques de l’alimentation des Provençaux, des Crétois ou des Sardes, on retrouve :

• une consommation majoritairement végétale ;
• la frugalité ;
• la convivialité.

Traditionnellement, les repas étaient pris à heures fixes, en famille et dans la bonne humeur des débats qui débordent…

La viande, le poisson, le fromage et le vin rouge étaient aussi souvent au menu mais davantage comme un accessoire plutôt que comme un élément structurant du repas.

La diète méditerranéenne, c’est le royaume de l’huile d’olive qui accompagne les marinades, salades en tous genres, légumes ou poissons frits et autres carpaccios.

A ce tableau rapide, il faut ajouter un ingrédient essentiel : les herbes.

En Crète, autrefois, plus de 1000 herbes étaient utilisées !

Cela explique peut-être pourquoi les Méditerranéens aiment tant les légumes.

Non seulement ces produits du potager sont goûtus en eux-mêmes, mais en plus ils sont relevés par des herbes de caractère et baignés d’huile d’olive.

Le romarin, un allié pour votre santé au quotidien

Parmi les plantes aromatiques, l’une des plus connues et des plus utiles à la santé est le romarin.

N’hésitez pas à en inclure tous les jours dans vos compositions gustatives ou vos salades.

Seul, associé au thym ou à d’autres herbes de Méditerranée, le romarin est toujours un plus pour votre santé, lorsqu’il est consommé à petites doses.

Lors des 50 dernières années, différentes études ont montré que le romarin avait des vertus :

• anticancer¹ ;
• anti-inflammatoire² ;
• anti-diabète²;
• hépato-protectrice².

Le romarin est également utile au cerveau

Cette idée n’est pas nouvelle.

La légende veut que les étudiants grecs de l’Antiquité aient porté des couronnes de romarin pour améliorer leur mémoire et se préparer à leurs examens.

Shakespeare l’évoque dans Hamlet. Le romarin y est présenté comme une plante utile au  “souvenir” ³. 

Un autre Anglais, le botaniste John Gérard l’évoque également comme une aide à la mémoire dans son fameux herbier retraçant l’histoire des plantes⁴.

Les scientifiques contemporains ont confirmé cette bonne réputation

Des chercheurs de l’Université du Vermont aux Etats-Unis ont voulu savoir quels étaient les effets du romarin sur le cerveau chez des personnes âgées⁵.

Ils ont étudié un groupe de 28 adultes de plus de 75 ans.

Ces derniers ont mangé tous les jours de la sauce tomate avec un mélange de feuilles de romarin séchées tel que l’on en trouve dans tous les supermarchés.

Dans l’étude, sont étudiés les effets des doses de romarin suivantes sur le cerveau :

• 750 milligrammes ;
• 1500 milligrammes ;
• 3000 milligrammes ;
• 6000 milligrammes.

La dose de 6000 milligrammes représente un peu plus d’une cuillère à café de romarin.

Selon ces travaux, la plus petite dose a eu un effet très positif sur la mémoire des personnes testées tandis que la dose la plus élevée a été délétère.

Une autre étude, britannique⁶ cette fois, a confirmé cette hypothèse en comparant deux groupes de personnes : le premier devait boire de l’eau au romarin et le deuxième de l’eau minérale classique.

La mémoire du premier groupe s’est trouvée améliorée…

La science, toujours un peu plus loin

La science d’aujourd’hui ne se satisfait plus d’observer et de décrire. Elle a également besoin d’expliquer.

Au fil des études, le romarin a été étudié dans le détail. Chacun de ses composés est désormais connu et analysé.

Les scientifiques estiment que l’acide carnosique, présent dans le romarin permet de protéger le cerveau de l’action des radicaux libres⁷.

Cette découverte est l’oeuvre cette fois de scientifiques japonais de l’université d’Iwate, une région située au nord de l’île de Honshu, l’île principale de l’archipel⁷.

L’étude qu’ils ont publiée est assez technique. Elle pose néanmoins deux hypothèses passionnantes :

• l’acide carnosique pourrait jouer sur l’expression de vos gènes ;
• les terpènes présents dans le romarin pourraient jouer sur l’apoptose des neurones et sur la formation de bêta-amyloïde, une substance qui pourrait être impliquée dans le développement de la maladie d’Alzheimer.

Le romarin joue donc sur la chimie de votre cerveau et l’épigénétique.

Le romarin décortiqué…

D’autres substances ont été isolées dans le romarin. On trouve notamment :

• L’apigénine qui est un flavonoïde, c’est-à-dire un tanin riche en antioxydants. Ces composés sont typiques des végétaux. Ils leur donnent leurs couleurs.
• Le carvacrol, le thymol et l’eugénol sont des arômes naturels que l’on retrouve dans dans le thym ou l’origan par exemple.
• L’acide oléanolique serait à l’origine des vertus hépato-protectrices du romarin.
• L’acide ursolique serait la substance anticancer et antidiabète du romarin.

Toutes ces molécules naturelles ont été étudiées par l’industrie pharmaceutique.

Certaines ont été copiées pour en faire des médicaments. Parfois, ce sont les effets de ces molécules qui sont recherchés.

Par exemple, pour soulager les douleurs, soigner l’arthrite ou accompagner Alzheimer, il arrive que l’on utilise des médicaments dits “inhibiteurs sélectifs de cyclooxygénase 2” ou “inhibiteurs de COX-2” ⁸. Selon les pays, les protocoles d’utilisation de ces molécules varient.

Vous retrouverez dans le romarin les mêmes effets que ceux produits par ce médicament. C’est pour cela que l’on trouve des études démontrant les effets utiles du romarin sur :

• les migraines⁹ ;
• l’épilepsie¹⁰ ;
• la maladie d’Alzheimer et d’autres démences⁷ ;
• la maladie de Parkinson ;
• Etc.

Comment consommer le romarin ?

La manière la plus simple reste la pincée de romarin saupoudrée sur tous vos plats.

Aux effets de santé reconnus du romarin s’ajoute sa capacité à inhiber les effets carcinogènes de la viande cuite¹². Si vous êtes adeptes des poêlées ou des barbecues, c’est utile à savoir !

Mais vous également consommer du romarin en infusion.

Une à trois tasses par jour auront un effet stimulant sur votre organisme¹³ et peuvent également limiter les effets des maux de tête.

Vous pouvez également prendre une ou deux gouttes d’huile essentielle dans une cuillerée de miel ou de sirop d’érable.

L’avantage du sirop d’érable est qu’il est plus digeste pour certaines personnes qui ne tolèrent pas le miel.

Enfin, le simple fait de respirer du romarin aura un effet sur votre santé.

N’hésitez donc pas à en planter dans votre jardin ou votre balcon !

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois